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Les mouches à miel ne sont autres que les abeilles que nos ancêtres élevaient.

En voici pour preuve un acte notarié que Maître Villeneuve, notaire de Saint-Palais écrivit un jour d’avril 1779 [1].

Une mère et son fils du lieu d’Arraute [2], en Pays de Mixe se trouvent confrontés à une histoire de fausses accusations !
Gracianne Sallaberry métayère de la maison Olheguy d’Arraute et Joannes Recalde son fils aîné, réfutent l’accusation de vol portée contre Joannes Recalde leur fils et frère cadet.
Les deux frères disposent communément des ruches dont ils tirent le précieux rayon à leur guise.
« et que si led. Joannes Recalde cadet a ete accuse du vol desd. ruches amiel cest mal a propos et pour le noircir dans le publicq et pour porter atteinte a son honneur« .

L’affaire était suffisamment importante pour que le sieur Claverie « Capitaine aide major du bataillon de Mixe » habitant à Béguios et Jean-Baptiste Bailere, notables du coin assistent en tant que témoins à l’écriture de l’acte.

Il fut même notifié à « Messieurs les juges et procureurs du roy du Senechal (de Navarre) » et copie leur en a été délivrée afin « quils nen pretendent cause d’ignorance ».

ruche basque bilketa
Gure Herria, 1922, Bilketa

Au Pays Basque on annonçait la mort du maître de maison aux abeilles de la ruche devant lesquelles ont déposait des offrandes.

Erle : « abeille » en langue basque


[1] Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, III E 2520
[2] Actuelle commune d’Arraute-Charritte
Collectif, Etxea ou la maison basque, Lauburu, 1980.