• Auteur/autrice de la publication :
  • Temps de lecture :5 min de lecture

C’est une petite phrase qui revient souvent : « je ne sais plus où j’en suis dans mes recherches généalogiques, j’ai trop de papiers partout, je n’avance pas car je suis perdu(e) ». Nous vous proposons une série d’articles pour vous aider à améliorer votre organisation généalogique.


Du tri à l’élimination

echo g760c9f7e3 640

Les services d’archives ont une sagesse que le généalogiste n’a pas : ils éliminent !
Au-delà d’une certaine période, après analyse d’un certain type de documents et en respectant des normes très strictes, ils procèdent à de grandes opérations de tri et d’élimination. Certains documents, sont détruits.
Quelle horreur, pensez-vous ! On ne sait jamais ! Si c’était intéressant plus tard ?

Vous-même d’ailleurs, dans l’enthousiasme d’une recherche, ou d’un après-midi pluvieux, vous avez non seulement récupéré l’acte de naissance de l’ancêtre que vous cherchiez depuis des années mais vous avez pris tous les actes dans lequel figurait son patronyme. « On ne sait jamais », ils portent le même nom : ils pourront s’avérer être de la même famille, vous êtes-vous dit, convaincu ! Surtout avec la peine que vous vous êtes donné pour trouver cet acte … Vous découvrirez peut-être des liens (ou pas), un jour où vous reprendrez l’étude de sa branche (ou pas), à condition que vous fassiez (ou pas) l’arbre généalogique de chacune des personnes évoquées dans chaque acte.
En attendant, vous gardez ces documents, « on ne sait jamais » même si depuis, les Archives ont mis ces actes en ligne. Mais leur serveur peut cesser de fonctionner : « on ne sait jamais » !


Le voilà le piège : le « on ne sait jamais ». Il est fatal ! Sous prétexte du « on ne sait jamais », on garde, on garde tout, on accumule, on empile on entasse … et on perd. Et comme on a perdu, on oublie et ce qu’on a perdu devient inutile.


Des documents bien choisis

Ne vaut-il pas mieux bien exploiter un nombre plus restreint de documents ou de photos que de se trouver devant une pile impressionnante dont de toute façon on n’en lira pas le dixième ?
Réfléchissez bien à ce que vous voulez faire, à vos objectifs. Repensez à ce que nous avons dit au début : pourquoi voulez-vous faire votre généalogie et demandez-vous par rapport à ces objectifs, si ce que vous conservez est vraiment utile (ou pas).
Et si vous souhaitiez transmettre le résultat de vos recherches, que se passerait-il ? Mettez-vous à la place d’une personne qui n’a jamais fait de généalogie et qui se trouverait confronté à l’ensemble de vos papiers ?

Dans votre dossier, « Documents administratifs », triez et éliminez. Maintenant que tout est au même endroit, des évidences vont apparaître :

  • supprimez les doublons.
  • Si vous redécouvrez des actes que vous aviez oubliés depuis des années … et qui ne vous ont pas manqué, interrogez-vous sur la pertinence de leur conservation.
  • Vérifiez sur les sites Internet des Archives départementales : pour des branches éloignées, il serait intéressant de ne faire qu’un lien direct vers l’acte en ligne, ou d’en prendre les références : vous désencombrerez votre disque dur.

L’heure du choix

La séparation est trop dure ? Vous craignez d’éliminer ? Vous tremblez devant la touche « suppr. » de votre ordinateur ? La question du choix vous plonge dans un abîme de désarroi ?
Ne vous torturez pas : faites une copie de l’ensemble des documents sur un disque dur externe ou une clé (à un seul endroit : c’est impératif) et procédez ensuite aux éliminations.
Vous serez soulagé, moins stressé.
Cela vous permettra de faire diminuer la taille de votre fichier ou de votre pile de documents en toute sérénité. Puis comme, à terme, vous vous y retrouverez plus facilement, vous n’y verrez, finalement, que des avantages.

Question : après la lecture de cet article, avez-vous commencé à trier vos documents ?